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Test : Evadict Race Light

Cette année, Evadict tape encore un grand coup en sortant une nouvelle chaussure qui manquait à sa gamme trail.
Une chaussure destinée aux compétiteurs qui veulent performer sur des formats courts.
Le nom de cette nouveauté : Evadict Race Light.
Voyons ensemble les résultats du test complet.

1 Caractéristiques de la Evadict Race Light

Poids : 225 gr
Drop de 4 mm avec un stack de 16/12
Semelle extérieure en caoutchouc adhérent associée à des crampons agressifs de 5 mm
Semelle intermédiaire EVA disposant de la plaque dynamique Up Bar en Pebax
Tige en tissu Matryx
Range lacets placé au milieu de la languette
Pare-pierre souple sur l’ avant du pied
Prix : 90 euros

2 Conditions du test

J’ ai fait un peu plus de 100 km avec les Race Light avant de rendre mon verdict.
Ma plus longue sortie a duré 4 heures pour presque 3000 +.
Pour le reste j’ ai surtout fait des séances d’ intensité en côte et un peu sur plat.

3 Ce que j’ aime dans la Evadict Race Light

Ci-dessus : vue d’ ensemble de la semelle extérieure avec ses crampons de 5 mm.

Quand j’ ai vu pour la première fois la Race Light, ma réaction a été :  » wahouuuu « .
En effet, avec son  joli bleu et sa ligne très élancée, j’ ai trouvé cette Evadict très réussie esthétiquement.
Ensuite, lorsque je l’ ai mise dans ma main, j’ ai ressenti une légèreté vraiment étonnante. Il faut dire qu’ avec ses 225 gr, c’ est une vraie poids plume.
La finition de la Race Light est très bonne. On sent qu’ Evadict a pris soin de proposer un modèle parfaitement fini.
L’ accueil de la chaussure est agréable. Mais on sent que l’ on est dans une Racer. Il ne faut pas s’ attendre à un maximum de confort et de moelleux. La tige épouse bien le pied et la toebox sans être énorme, permet aux orteils de se placer librement.
La languette fine avec une encoche sur la partie haute permettant d’ épouser le haut du coup de pied, et le laçage précis (aucun point de pression) apportent un excellent maintien.

Ci-dessus : Languette avec son encoche et range-lacets.

J’ aime beaucoup la souplesse de la chaussure aussi bien en flexion qu’ en torsion. Cela permet de laisser un maximum de liberté aux mouvements naturels du pied.
L’ accroche et l’ adhérence sont deux points forts de la Race Light. Je n’ ai jamais perdu le contrôle de la chaussure. Elle tient sur toutes les surfaces qu’ elles soient sèches ou humides. La précision des appuis est chirurgicale. Le caoutchouc utilisé semble avoir des qualités d’ adhérence vraiment intéressantes. Et le cramponnage agressif apporte une accroche sans faille. Je savais que je n’ allais pas être déçu, car c’ est la même semelle extérieure que celle de l’ Evadict Race Ultra.
Le range lacets innovant placé au milieu de la languette est simple et efficace. Il permet de glisser très facilement les lacets et cela n’ occasionne aucune gène. Trop souvent les range-lacets traditionnels placés en haut des languettes entraînent un point de pression désagréable qui m’ empêchent de me sentir à l’ aise. Avec ce système, je n’ ai pas rencontré ce problème.
De plus, j’ adore le tissu Matryx qui est vraiment gage de résistance. C’ est pour moi le tissu le plus costaud que j’ ai eu sur des chaussures. Je l’ avais déjà testé en tennis il y a plusieurs années. Et je dois reconnaître qu’ il résiste à tout. Et en plus il est léger, souple et respirant. Je trouve très intéressant qu’ Evadict ait créé une tige entièrement en Matryx. Et en plus sans gonfler le prix. Après plus de 100km le Matryx est intact. Et je sais qu’ il lui en faudra beaucoup plus pour montrer d’ éventuels signes d’ usures.

Ci-dessus : surligné en rouge, la Up Bar en pebax qui apporte le dynamisme.

Enfin, l’ énorme qualité de cette Evadict est son dynamisme et sa nervosité. Elle est très réactive. Dés que l’ on décide d’ accélérer, elle répond avec une grande facilité. La Up Bar fait donc un super boulot. Au même titre que les plaques carbones que l’ on trouve sur certaines chaussures de route et de trail, cette plaque en Pebax ( matériau très résistant, léger et facilitant le retour d’ énergie ) donne une sensation de propulsion et de renvoi vers l’ avant. C’ est vraiment une petite bombe.

4 Les points à améliorer dans la Evadict Race Light

Ci-dessus : l’ avant de la chaussure avec son pare-pierre et son film plastique.

La Race Light n’ est pas une chaussure très protectrice.
Le pare-pierre est petit et le film plastique qui recouvre l’ avant du pied est vraiment trop fin et souple pour soulager les orteils si on tape dans quelque chose. De même les côtés de la chaussures sont eux aussi sans remparts. Il faut donc bien regarder où l’ on pose les pieds pour éviter des petites déconvenues. Même si la plupart des « racer » sont très souvent dépourvues de protection. J’ aurais aimé que la Race Light possède quelques éléments de renforts.
Aussi, j’ ai trouvé qu’ il n’ était pas facile de serrer les lacets au niveau des 4 œillets noirs car ces derniers passent sous le range-lacets. Il faut faire un peu de gymnastique pour  parvenir à un serrage précis.
Enfin, l’ avant pied manque légèrement de rigidité. En effet, le tissu Matryx est très souple. Cela ne me dérange pas. Mais je pense que cela pourrait déstabiliser les coureurs qui aiment se sentir maintenu à ce niveau.

5 Verdict

La Race Light est pour moi une réussite totale.
Pour 90 euros, vous avez une « racer  » de très haut de gamme qui utilise des matériaux de grande qualité tels que le Matryx et le Pebax.
La Race Light possède toutes les qualités d’ une chaussure faite pour performer.
Elle est légère et dynamique. De plus, elle offre une grande précision dans les appuis. Ce qui permet d’ aller vite en toute confiance.
J’ aurais juste aimé un tout petit plus de protection.
Cette Evadict saura plaire aux traileurs qui veulent performer en compétition ou se faire plaisir lors d’ entraînements avec de l’ intensité.
Une fois encore Evadict tape un grand coup. Après le succès de la Evadict MT Cushion, c’ est je pense au tour de la Race Light de briller sur nos beaux sentiers.

On the trail again …

2 Comments

  1. Iron06

    25 mai 2021 at 15 h 20 min

    Concernant le Matryx, pour avoir testé (involontairement ) les chaussures dans de l’herbe mouillée (sur 300m environs), c’est une véritable éponge et le pied + la chaussette restent trempés longtemps…
    J’imagine pas sous la pluie…
    C’est le seul problème (et pas des moindres) relevé.

    • Arnaud Binetruy

      10 août 2021 at 19 h 24 min

      c ‘est vrai que le matryx mouille vite. Mais il séche tout aussi vite quand le temps le permet.

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