Cette saison la firme américaine lance la sixième version de son modèle dédié aux très longues distances : la Caldera.
Et il semblerait que la Caldera 6 soit bien différente de ses anciennes versions.
Sa plus grande innovation est l’ amorti DNA Loft v3 infusé à l’ azote. Amorti qui doit apporté une grande douceur et de la légèreté.
C’ est ce que l’ on va voir lors de ce test.
Poids : 310 gr
Drop : 6 mm
Stack : 35/29 mm
Tige en mesh avec renforts TPU et pare-pierres à l’ avant
Languette attenante avec système de laçage avec 6 oeillets
Petit système de maintien des lacets au milieu de la languette ( elastique rouge )
Semelle intermédiaire DNA Loft v3 infusé avec de l’ azote
Semelle extérieure Trailtack avec des multiples crampons de 5 mm
Existe en 3 coloris pour les hommes et pour les femmes
Prix catalogue 150 euros
La Caldera 6 est disponible sur Brooks
Le tout premier mot qui m’ est venu à l’ esprit lorsque j’ ai découvert la Caldera 6 est : MASSIVE.
En effet, elle est assez imposante cette Brooks. Je dirais même que c’ est la chaussure la plus imposante que j’ ai eu à tester depuis que j’ ai créé le site. C’ est son énorme semelle intermédiaire jaune pétant qui nous saute aux yeux et qui nous semble vraiment très impressionnante.
La chaussure ne semble pas très légère, pour autant ce n’ est pas non plus un sabot.
La finition est parfaite comme toujours chez Brooks. Et les matériaux semblent être de très bonne qualité. Le Mesh est résistant et des renforts en TPU sont présents tout autour de la Caldera 6.
En passant le pied dans la Caldera 6, on sent immédiatement du confort. A l’ avant la toebox laisse vivre les orteils. Au niveau du médio-pied, la languette ainsi que le systéme de « strapping » apporte un excellent maintien. Et à l’ arrière, la coque talonnière bloque le talon avec confort grâce à une bonne mousse positionnée tout autour du collier.
En enfoncant le pied au sol, on sent un énorme amorti qui laisse préjuger beaucoup de confort lors du test.
Malgré son stack ( 35/29 ), je n’ est pas l’ impression d’ être sur des échasses.
Ci-dessus : Caldera 6 aux pieds ( au milieu de la photo ) lors d’ une sortie de 5 heures de nuit.
J’ai testé la Brooks Caldera 6 pendant une grosse quinzaine d’ heures.
Durant les sorties, j’ ai pu évoluer sur de la route, des sentiers, des terrils et dans les forets des Ardennes.
J’ ai fait des sorties en endurance, mais j’ ai aussi fait deux sorties en intensité sur plat et en côtes. Et bien entendu pas mal de dénivelé.
Ma plus longue sortie a duré 5 heures.
Ci-dessus : le système « straping » ( en jaune ) qui apporte un excellent maintien.
La plus grosse qualité de cette Caldera 6 est l’ amorti. Mais je ne dis pas cela car l’ épaisseur de la semelle est imposante. Toutes les chaussures oversize n’ ont pas forcément un bon amorti qui apporte du confort. La Brooks elle, donne vraiment beaucoup de moelleux. Mais pour autant, la chaussure reste très stable. Je pense que cela est du à la réactivité de la mousse mais aussi à la largeur de la semelle à l’ arrière et à l’ avant. J’ ai fait des séances de vitesse en descentes où j’ allais au plus vite dans des sentiers compliqués avec des virages secs. Et bien avec de la concentration, je n’ ai jamais eu de souci d’ instabilité.
L’ autre point fort de la Caldera 6 est le confort de son chaussant et le maintien du pied. Lorsque l’ on chausse la Brooks, on se sent tout de suite bien dans ses pompes 🙂
Pas de frottements, pas de points de pression. Le pied se cale bien. Et avec le laçage très précis obtenu avec les système de straping, on se sent en sécurité, car très bien maintenu.
De prime abord, on pourrait croire que la Caldera 6 n’ est pas une chaussure très renforcée. Mais il n’ en est rien. La chaussure possède des renforts bien présents et parfaitement placés. A l’ avant le pare-pierres est très solide. Sur les côtés, il y a des renforts TPU en forme d’ alvéoles. Et à l’ arrière, la semelle intermédiaire ainsi que la coque talonnière nous protègent.
Le grip de la Caldera 5 ne m’ avait pas totalement convaincu. Et bien celui de la Caldera 6 est vraiment convaincant. Les crampons apportent une très bonne traction en montée et une bonne retenue en descente. Et la gomme Trailtack apporte sécurité sur un grand nombre de sentiers.
Enfin, j’ aime beaucoup le petit emplacement à l’ arrière de la Brooks réservé pour écrire les noms de son « équipage ». Un clin d’ oeil qui peut faire du bien lors des moments difficiles que l’ on rencontre sur les ultras.
La Brooks Caldera 6 ne laisse pas indifférente. On l’ aime ou on la déteste. En effet, son look est loin de passer inaperçu avec son énorme semelle jaune. Pour ma part, j’ avoue ne pas avoir été vraiment fan de son esthétique dans un premier temps. Mais au fil du test, je lui trouvais de plus en plus de charme.Et il faut savoir passer au dessus de cela pour apprécier ses très nombreuses qualités.
D’ autre part, elle dépasse largement les 300 gr. Elle se place donc dans la catégorie des chaussures « lourdes ». Après, je dois reconnaître qu’ une fois aux pieds, son poids n’ est pas si impressionnant que cela. La masse semble très bien répartie. Mais une cure d’ amincissement sur la prochaine version sera la bienvenue. Sur un ultra, avoir une chaussure plus légère est un vrai avantage.
Enfin, le laçage demande un peu de réflexion pour qu’ il soit précis. Il faut serrer œillet par œillet pour être sûr de son laçage. Cela demande un peu d’ exercice. Mais ça en vaut la peine. Car une fois fait, le maintien est optimal.
La Brooks Caldera 6 est une chaussure faite pour avaler des kilomètres.
Elle me semble idéale sur les ultras peu technique ( UTMB … ) qui offrent des longues descentes fatigantes.
Ses qualités résident dans son superbe amorti, mais aussi dans le maintien et le confort du chaussant. Son grip est hyper polyvalent et apporte de la sécurité.
Pour finir, les différents renforts placés sur l’ ensemble de la chaussure vous permettent de faire face aux pierres et autres débris avec succès.
La nouvelle Brooks Caldera 6 est la super berline de chez Brooks qui aura du succès auprès des traileurs qui veulent beaucoup d’ amorti. Mais pas que. Loin de là.
On the trail again …