Test : Altra Mont Blanc. Pour performer sur un ultra.

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Cette saison, la célèbre marque américaine connue pour ses larges toebox et ses drops zéro lance une nouveauté :
La Altra MONT BLANC.
C’ est le modèle qui manquait à la marque. J’ entends par là, une chaussure destinée à la performance sur les très longues distances.
Nous allons donc voir lors de ce test si elle répond aux exigences d’ un ultra pour les traileurs recherchant le chrono.

1 Caractéristiques de la Altra Mont Blanc

Poids : 280 grammes.
Semelle intermédiaire Altra Ego Max.
Semelle extérieure Vibram Megagrip Litebase.
Stack de 30 mm.
Coque talonnière souple.
Languette attenante fine avec système de laçage de 6 œillets.
Tige en mesh très souple et fin.
Prix catalogue 190 euros.
Deux coloris pour les hommes et pour les femmes.
Disponible sur le site officiel Altra

2 Conditions du test

Ci-dessus : Lors du trail sur Gran Canaria.

J’ ai eu le plaisir de tester cette Mont Blanc lors d’ un trail de 30 km et 2000+ sur l’ île de Gran Canaria.
Dans le magnifique site de Tejeda. C’ est l’ endroit le plus haut où passe le célèbre Ultra TransGranCanaria.
J’ ai aussi testé la Altra lors de mes séances d’ intensité dans les Ardennes et dans les terrils du Nord.

3 Ce que j’ aime chez la Altra Mont Blanc

Tout d’ abord, je la trouve très jolie. Sa couleur et sa forme, ainsi que le gros logo me plaisent.
Lorsque l’ on prend la Altra dans la main, on sent sa légèreté et la souplesse de sa tige.
En passant le pied dans le chaussant, on y trouve de la place dans la toebox, mais on obtient un bon maintien au niveau du dessus du pied grâce à la languette très fine, mais très précise.  La talon quant à lui se place dans une coque très souple qui peut surprendre.
Une fois en mouvement, la chaussure réagit parfaitement. Le confort est omniprésent avec la mousse Altra Ego Max. Aucun doute, la Mont Blanc pourra vous porter sur des Ultras. Et en plus d’ être confortable avec sa mousse et son oversize ( 30 mm de stack ), elle reste dynamique et précise. Pour une chaussure qui veut jouer le chrono sur les ultras, il fallait un bon compromis entre le confort et le dynamisme. Et bien, même si je ne l’ ai testé au maximum que sur des trails de 30 km. Je peux dire sans hésitation que cette Mont Blanc a trouvé le bon équilibre.
J’ aurais pu m’ attendre à un manque de stabilité avec son oversize, mais ce n’ a pas du tout été le cas. Il faut juste avoir des bons appuis et le tour est joué. Sur la rocaille de Gran Canaria je n’ ai jamais eu le moindre souci.
En plus, avec la semelle Vibram MegaGrip Litebase, on se sent vraiment en confiance. Malgré des petits crampons ( 3 mm ), l’ accroche est bonne sur tous les sols. Et l’ adhérence de la Vibram MegaGrip est pour moi ce qui se fait de mieux dans le trail. Même sur les terrains mouillés. Avec la semelle en Litebase, Altra a voulu gagner en poids. A noter que cette Vibram est présente sur quasiment la totalité de la surface de l’ empreinte de la semelle.
Enfin, malgré une semelle peu souple dans le sens de la flexion et en torsion, le déroulé du pied m’ a paru très naturel. Je pense que des personnes qui n’ ont pas l’ habitude du 0 drop pourront rapidement trouver leur marque ( avec un mimimum de phase de transition il en convient ).

4 Les points à améliorer sur la Altra Mont Blanc

Ci-dessus : on devine la finesse de la languette et du mesh.

Même si cette chaussure est taillée pour performer sur les ultras ( donc la plus légère et confortable possible ). Je trouve qu’ elle manque de renforts. En effet, la Mont Blanc ne dispose pas vraiment d’ un pare-pierres sur l’ avant, ni d’ un talon solide, ni de divers éléments de sécurité sur les côtés. Et, le mesh est vraiment très souple et fin. Ce ne sont pas les petits  » picots  » en plastique disposés autour des orteils qui vont renforcer la chaussure.
Cette Altra n’ est donc absolument pas faite pour les terrains techniques et très rocailleux ou abrasifs. Au risque d’ abîmer très rapidement la tige. Après mon trail dans la rocaille de Gran Canaria, j’ ai vu que le mesh avait déjà un peu souffert sur l’ avant.
Son nom  « Mont Blanc » est forcément choisi en rapport à l’ UTMB et à ses sentiers alpins et roulants. En effet, elle est réellement faite pour aller vite sur ces types de chemins.
La Altra Mont Blanc est chère. 190 euros est une somme qui n’ est pas à la portée de tous. Cela en fait en chaussure élitiste. Dommage pour les bons coureurs qui n’ ont pas les moyens.
Enfin, j’ aurais apprécié des crampons un peu plus grands pour être à l’ aise sur les sols gras. Je ne pense pas que des crampons de 4 mm auraient altéré la performance sur les autres substrats.

5 Verdict et utilisation

Ci-dessus : Rando-course à Gran Canaria sur terrain compact. Parfait.

J’ ai pris énormément de plaisir à tester la Altra Mont Blanc. Je ne savais absolument pas à quoi m’ attendre avant ce test. Je pensais que ce n’ était rien d’ autre qu’ une Altra Olympus légère. Mais ce n’ est pas du tout le cas.
Sa légèreté, son confort et son dynamisme m’ ont vraiment plu.
Elle n’ a vraiment rien à voir avec un autre modèle de la marque américaine.
La Altra Mont Blanc est idéale pour aller vite sur les ultras peu techniques.
Des lors que les chemins seront rocailleux, le manque de renforts général ne permettra pas d’ évoluer sereinement.
Au même titre que les chaussures de marathon avec une plaque carbone. Cette Altra est à porter uniquement sur les compétitions ( longues de préférence ) sur lesquelles ont cherchent le chrono. En tout cas, c’ est mon avis.
Les terrains compacts seront les plus appropriés pour cette Altra. Les crampons sont trop petits pour affronter les terrains souples ou gras avec précision.
La finesse du mesh oblige à utiliser avec attention la chaussure. Sous peine de l’ abîmer précocement.
Les traileurs qui recherchent la performance sur les ultras  » roulants  » seront ravis de trouver avec cette Altra Mont Blanc une chaussure capable de donner du confort et du dynamisme jusqu’ à la ligne d’ arrivée.

On the trail again …

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